Sélectionnez votre langue

Pourquoi continuer à gratter au scalpel alors que les résultats sont mauvais ?

Les restaurateurs de la phase 2 ont été inspirés par les beaux résultats de la phase 1. Convaincus que l’original se trouvait en-dessous du ‘surpeint’, et dans l’ignorance qu’avec le panneau de l’Adoration on devait compter avec Hubert, les restaurateurs ont gratté en confiance. Mais pour eux, les beaux résultats n’étaient pas au rendez-vous. S’en sont-ils aperçus ? Difficile d’imaginer que non. La situation était-elle devenue rapidement irréversible? Quelle fut leur réaction de voir disparaître des détails? Et de voir les lointains bleutés s’effacer au profit d’une prairie verte et plate, alors que les lointains dans les œuvres de Jan sont généralement bleutés, comme sur les volets et sur d’autres œuvres du Maître (voir closertovanEyck. Further works by Jan Van Eyck) ?
Soit les restaurateurs n’ont pas vu que la couche sous-jacente était de qualité très inférieure à la belle couche qu’ils enlevaient. On est alors en droit de s’interroger : est-il opportun que le travail se poursuive dans la phase 3 par les mêmes restaurateurs ?
Soit les restaurateurs ont vu, mais ont continué par ce qu’il savaient difficilement faire marche arrière. Un petit château bleu ne pouvait pas subsister sur une prairie verte …Ils savaient qu’ils pourraient retoucher le travail de manière à ce qu’on ne voit pas les dégâts. Et là aussi, on est en droit de s’interroger : est-il opportun que le travail se poursuive dans la phase 3 par les mêmes restaurateurs ?

3. ens 300